Les paroles que maman avaient écrites au cours de son agonie ne laissèrent plus aucun doute quant à l’intervention extraordinaire de Dieu qui lui avait donné la grâce et la possibilité de les écrire.Le son des cloches que maman entendit – jusqu’aux derniers moments – n’était autre que la joyeuse fête que célébrait le Ciel pour l’entrée de son cœur dans le cœur de Jésus.Le 8 juin 1956, les cloches sonnèrent réellement pour la fête du Sacré-Cœur de Jésus et pour maman qui rentrait au Ciel. Quelques jours après les funérailles, je repartis pour San Giovanni Rotondo.J’étais dans le couloir du couvent ; de nombreuses gravures étaient accrochées aux murs. Le Père Pio sortit de sa cellule et il participa à ma grande douleur en me disant des paroles réconfortantes. Le regard du Père Pio, toujours tellement chargé d’amour pour les hommes, ne réussit pas à apaiser ma douleur à ce moment-là. Je parvins seulement à articuler ces paroles :«Maman vous aimait tellement, Père, elle avait la foi et il semblait qu’elle vous connaissait intimement, bien qu’elle n’ait jamais parlé avec vous». Le Père Pio marchait lentement dans le couloir en direction du chœur de la vieille petite église.On aurait dit qu’il ne voulait pas répondre à mes paroles ; il me regardait fixement de ses grands yeux pleins de bonté et d’amour. Brusquement il s’arrêta, il leva la main, et il m’indiqua du doigt une des gravures accrochées au mur, comme s’il la voyait pour la première fois. Ensemble, nous lûmes ce qui y était inscrit : «La communion des saints».La Sagesse Divine infuse en Père Pio trouva une manière inhabituelle pour m’expliquer un mystère que je désirais connaître depuis l’enfance grâce aux récits de ma mère.Par la révélation de ce mystère, je compris mieux l’homme qui devait appartenir à ce mystère car il connaissait de nombreux secrets divins.Le Père Pio m’aida à alléger ma souffrance à travers une meilleure connaissance.Ce mystère me disait l’amour de Dieu pour maman que le Père Pio aimait autant que moi.Les promesses qui me furent faites dès l’enfance grâce à l’amour de Dieu, c’est Dieu qui les avait faites à maman afin que son esprit les maintienne dans les paroles du Père Pio.La première promesse, que je n’avais pas comprise, me fut partiellement révélée lorsque je lus les mots de la gravure. Je vis plus clairement la signification de la lettre que le Père Pio m’avait fait parvenir a Bologne trois mois après ma première rencontre avec lui.La volonté et l’amour de Dieu que ma mère a accueillis et reconnus sont des conseils pour la fidélité du Père Pio : il s’engageait à être pour moi un père spirituel amoureux afin de m’apprendre à connaître l’esprit de Dieu et à rejeter l’esprit du mal. Mon père fut presque ruiné à cause de tous les hommes que son humble bonté avait su aime sans distinguer l’esprit qui animait la plupart d’entre eux. Ce fut l’intervention de l’esprit d’amour du Père Pio qui , grâce à ses conseils, sauva la famille de la misère, de la rébellion et de la confusion qui en dérivent inévitablement lorsqu’on ne voit pas clairement quel est le véritable esprit qui répand le mal parmi les hommes.La promesse que l’Esprit de Dieu avait faite à Père Pio et à maman fut à l’image de la promesse que Dieu avait faite à l’homme.Le mal dans le monde provient des conseils que l’homme reçoit de l’esprit rebelle, esprit qui était, qui est, et qui sera l’ennemi de Dieu et de l’homme jusqu’au jour qu’il a établi.Le Verbe Suprême a promis la victoire sur ses ennemis pour indiquer la voie du vrai conseil à tous les hommes ouverts à l’esprit de la parole de Dieu.En ce siècle particulièrement, la confusion des idées crées par les esprits du mal a divisé les hommes dans une lutte révélant un manque d’amour mutuel.Cependant, l’amour de Dieu envoya le Père Pio enseigner aux hommes bien disposés à aimer la vraie connaissance de la volonté que Dieu a exprimée dans les Ecritures Saintes.L’âme de l’homme, disait le Père Pio, n’aime pas assez les Ecritures Saintes ; or, s’il n’aime pas suffisamment la parole de Dieu, il ne pourra jamais comprendre et aimer les vérités révélées du Verbe Divin. Le manque d’amour pour la parole de Dieu est une diminution de la Grâce, c’est un manque de connaissance entraînant le esprits infernaux qui divisent les hommes en conquérant leur âme.Le don que Dieu fit au Pio fut de discerner les esprits ; j’ai eu personnellement des preuves de ce don divin.Les esprit du mal qui savent se cacher dans des hommes apparemment bons n’ont jamais semé le trouble dans l’âme du Père Pio car il a toujours su reconnaître d’où venaient les esprits animant les hommes.L’amour de la sainte humilité qui sait reconnaître que les douleurs et les joies de le vie des hommes sont des dons de la Sagesse Divine : tel est l’enseignement que le Père Pio a donné au monde.Bien qu’il fût apparemment sévère, le Père Pio soignait avec un amour particulier les âmes qui ne connaissaient pas la gravité du péché. Il aimait les humbles qui ne savaient pas reconnaître l’origine de leurs maux lorsqu’ils étaient entraînés par l’esprit du mal parce qu’ils ignoraient les message d’amour de Dieu.Le Père Pio me fit comprendre que «l’humble parle de Dieu même lorsqu’il ne connaît rien de Dieu». Il n’y a que dans l’humilité que s’exerce la charité voulue par Dieu.C’est à travers l’homme humble qui ne parle pas de Dieu que Dieu confond l’orgueilleux qui affirme parler de Dieu et au nom de Dieu.D’ailleurs c’est au nom de Dieu que les orgueilleux qui parlaient de Dieu firent crucifier son Fils, c’est-à-dire Dieu qui s’est fait homme par amour des hommes.Par amour pour les hommes, Dieu se laissa crucifier par des hommes qui, en son nom, jugeaient Son Nom.Offerte à l’amour du nom de Dieu, le Père Pio veut offrir sa vie dans un esprit d’amour à toutes les âmes qui offrent leur cœur à l’amour de Dieu.Si l’homme offre son cœur à Dieu, il saura parler de lui chaque fois qu’il prononce son nom ; à ce cœur, Dieu révélera l’intime mystère que renferme sa parole. Le cœur de Die8u parle à travers sa parole.Le séjour que je fis à San Giovanni Rotondo en juin 1956 s’acheva par une rencontre imprévue ; une de mes collègues en pharmacie, originaire de Capodimonte (Viterbo), me vit sur la place du convent. Après un entretien affectueux, elle m’invita à descendre à Naples et à Pompéi avec son groupe.J’avais décidé de refuser cette invitation parce que je devais rentrer chez moi, mais durant le dernier entretien avec le Père Pio, juste avant de partir, il me montra une image de la Vierge dans le couloir du convent. Il voulut que je prie avec lui et il me dit ensuite : «Va à Pompéi, ta maman vit dans le cœur de Jésus ; maintenant la Vierge est devenue ta maman». C’est alors que je compris que ma rencontre avec la collègue de Capodimonte et son groupe en partance pour Pompéi n’était pas un hasard. C’est ainsi que je partis ce jour-là pour Naples et Pompéi.Les événements qui suivirent me démontrèrent que LA MATERNITE DE LA VIERGE EST UNE VERITE. L’amour du Père Pio sut me donner cette certitude. De plus en plus convaincu de l’amour de la Mère de Dieu, je retrouvai la joie perdue et le désir de l’offrir à celui qui ne possède pas.Je retournai à San Giovanni Rotondo la veille de Noël 1956. A la gare de Foggia, je rencontrai une dame âgée et noble, la Baronne Bianca Remy de Turicque, originaire de Rome. Après avoir échangé quelques paroles, la dame me témoigna beaucoup de sympathie et nous nous dirigeames ensemble vers San Giovanni Rotondo. Je passai un joyeux Noël, partagé entre l’amour du Père Pio et l’aimable compagnie de la Baronne qui, au moment de repartir, m’invita à venir lui rendre visite a Rome.Un intérêt commun pour les choses de l’esprit, l’amour de Dieu et du Père Pio créèrent un lien d ?amitié fraternelle et très profonde entre Madame Remy et moi. La recherche constante de Dieu dans une joie et dans un enthousiasme exceptionnels donnait à cette dame âgée de septante ans une telle vitalité qu’en sa compagnie les heures semblaient passer comme des minutes.Après l’office religieux du 26 décembre 1956, un grand nombre de personnes, venues de toute l’Italie et de l’étranger, se pressèrent autour du Père Pio dans les couloirs du couvent.Je ne réussis pas à m’approcher du Père mais même de loin, je parvins à saisir quelques paroles d’une conversation entre le Père et de hauts prélats et laïcs.Je compris qu’une de ces très illustres personnes avait demandé au Père Pio d’expliquer une question très importante et très difficile de la Sainte Ecriture.
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